98% de taux de conformité aux normes d’accessibilité numérique pour le site de l’Université de Lille

Pourquoi un audit d’accessibilité pour nos sites internet ?
L’accessibilité numérique est un enjeu majeur pour l’inclusion et l’égalité d’accès aux ressources en ligne. Un enjeu pleinement aligné avec la stratégie de la Direction générale déléguée au numérique (DGDNum) qui vise à assurer la mise en conformité des services numériques avec le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA).
L'article 47 de loi du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, définit le handicap et crée un premier cadre de réglementation pour l’accessibilité. Son objectif était de garantir aux personnes handicapées un accès équitable aux ressources, aux services, à l’emploi. Cette loi a été renforcée depuis d’obligations, notamment sur le plan numérique.
Il s'agit tout simplement de rendre les contenus et services numériques compréhensibles et utilisables par les personnes handicapées, utilisant par exemple des outils d'assistance comme des lecteurs d'écran (vous pouvez tester ces dispositifs sur le site de l'Inria ou regarder cette vidéo explicative). Et c'est un cercle vertueux puisqu'une meilleure structuration des contenus sera par exemple bénéfique pour les personnes avec trouble du neurodéveloppement, soit une personne sur six, voire même plus à l'université.
Depuis 2016, tous les sites web relevant du service public ont l’obligation d’être accessibles aux personnes aux situations de handicap, et depuis 2019 tous ces sites doivent également publier une déclaration d’accessibilité et afficher leur taux de conformité au RGAA. Ce taux de conformité répond à des critères vérifiés par un audit indépendant. Une démarche encore balbutiante comme le relevait une dépêche de l’AEF sur le manque d’accessibilité des sites internet des universités en octobre 2024.
Répondre aux critères du référentiel d’accessibilité numérique, une démarche de qualité
Afin de faciliter la mise en conformité des sites internet et services numériques, la direction interministérielle du numérique (DINUM) a mise en place le référentiel général d’amélioration de l’accessibilité, le fameux RGAA. Sa quatrième version présente 106 critères à respecter, dans 13 catégories.
Certains critères concernent la conception d’une page web ou d’un service : interface graphique, code structuré, composants interactifs. Tous ces critères dépendent des équipes techniques qui mettent en place les services numériques.
Un besoin important de formation : tout le monde est concerné !
Les autres critères dépendent plus des rédacteurs et rédactrices de contenus, qui vont rédiger des textes mais également créer des visuels, des documents bureautiques, des contenus pédagogiques (supports de cours, quiz, etc.). On y retrouve le critère de rapport de contraste entre le texte et son arrière-plan, la hiérarchie des titres et la structuration de l'information, des liens explicites ou encore la présence d’une transcription textuelle des média audio et vidéo. Le taux de conformité de 100% est idéal mais il est très compliqué à mettre en œuvre, surtout pour des services numériques aux interfaces complexes.
Il est alors nécessaire de former progressivement l'ensemble des personnes qui produisent du contenu sur les sites et les plateformes pédagogiques et les ressources scientifiques. En ce qui concerne la formation à l'Université de Lille, rendez-vous sur la page dédiée dans l'ENT et sur Geforp.
98,65% de taux de conformité, ça veut dire quoi ?
L’Université de Lille a passé plusieurs mois à préparer un audit pour évaluer le taux de conformité de son site internet. La procédure d’audit en elle-même a commencé en octobre 2024 avec la société Koena, qui avait déjà réalisé les audits de plusieurs universités. Elle a aussi formé une partie des personnels de la DGDNum travaillant sur les services numériques. Le premier score était perfectible puisqu’il atteignait 69% de taux moyen.
Quatre mois plus tard, après deux phases de correctifs, le contre-audit publié sur le site révèle que :
- 98.65 % des critères RGAA sont respectés. Il s’agit du nombre de critères pleinement respectés sur la totalité des pages de l’échantillon.
- Le taux moyen de conformité du service en ligne s’élève à 99,70 %. Il s’agit de la moyenne du score de conformité obtenu sur chacune des pages de l’échantillon.
Cet excellent score est le fruit d’un travail collectif mené sur plusieurs mois, par les équipes de la DGDNum mais également celles de la Direction de la communication. De quoi souligner l’importance d’une approche transversale dans ce processus.
Une dynamique d’amélioration continue
Dans la continuité de cette première étape, plus qu’encourageante, le travail continue. Un comité de pilotage à l'accessibilité numérique (COPILAN). Il regroupe des personnels de la DGDNum, de la DAPI, du SCD, BVEH, RH.
Plusieurs projets sont déjà en cours :
- La finalisation du Schéma pluriannuel de l’accessibilité numérique (SPAN), qui décrit le plan d'action pour les trois années à venir, un chantier essentiel pour la mise en conformité globale.
- L’audit et l’amélioration de l’ENT, un enjeu majeur pour renforcer l’accessibilité des services numériques.
- Une optimisation de l'application étudiante Lilu.
- L’accessibilité des documents en ligne (plaquettes de formation, documents administratifs et pédagogiques).
- Et toujours la formation et la montée en compétence des équipes pour concevoir des ressources toujours plus accessibles et inclusives.